Préservation des milieux naturels
Le Domaine de Lindre accueille une flore riche ainsi que 248 espèces d'oiseaux, 11 espèces d'amphibiens, de nombreux mammifères et une multitude d'insectes.
Afin de réaliser un suivi de cette faune et de cette flore, des inventaires et suivis sont très régulièement menés.
Le suivi et la protection des milieux naturels
Le Domaine de Lindre est composé de nombreux habitats environnementaux. Les plus intéressants d’entre eux, du point de vue de la biodiversité, sont gérés par le Département. Il s’agit essentiellement des zones de pleines eau et des milieux associés.
Le suivi est réalisé à l’occasion de programmes spécifiques d’étude. La flore aquatique par exemple est cartographiée à raison de deux étangs par an. Les cordons de roselières sont également inventoriés tous les dix ans. La dernière campagne de prospection a été menée en 2003, lors de l’assec du grand étang de Lindre.
En parallèle, ces études sont mises en corrélation avec les données de la station de mesures météorologiques implantée sur le Domaine. Elle relève la température de l’air, la luminosité, la pression et la pluviométrie, mais aussi le sens, la force et la direction du vent en continu.
Des inventaires et suivis des milieux sont également conduits en fonction des programmes de recherche des partenaires scientifiques et professionnels. Ainsi un important programme de préservation des poissons contre les prédateurs aviaires a donné lieu à de nombreuses expérimentations. Il a par exemple été démontré que l’usage du fusil laser pour effaroucher les cormorans et les filets n’étaient pas efficaces.
Le suivi de la qualité de l'eau
La qualité d’eau est définie en fonction des masses et volumes d’eau considérés.
Deux grands types d’actions sont menées :
- Le suivi de la qualité physico chimique
Les paramètres essentiellement suivis sont: la température, la conductivité, la transparence et le taux d’oxygène dissous. Ces quatre paramètres sont à la base de la connaissance du bon ou du mauvais fonctionnement de l’écosystème étang. - Le suivi de la qualité hydrobiologique (micro-macro faune)
Lorsque les jeunes alevins de poissons produits par le Domaine de Lindre arrivent en fin de résorption de leur sac vitellin, ces poissons, encore microscopiques, doivent manger du plancton de très petite taille. Des prélèvements ponctuels permettent de déterminer les secteurs où se trouve ce plancton pour garantir la survie des alevins. Des prélèvements sont également réalisés avec des techniques éprouvées pour améliorer la connaissance de la micro faune et de la micro flore des étangs.
Les travaux sur les milieux naturels
Par définition le Domaine de Lindre réalise des actions de gestion des propriétés départementales. Sur les 970 hectares qui composent le Domaine, de nombreux types de milieux naturels sont présents. Les actions de gestions sont tout aussi variées.
Les étangs
Un étang est une retenue d’eau vouée à disparaître. En l’absence d’intervention humaine un étang se comblent avec les matériaux amenés par les cours amont et, dans le cas du sud de la Moselle, s’eutrophient. Cela signifient qu’ils présentent une surabondance d’azote et de phosphore issus des communes et des cultures implantées dans son basin versant. Afin de lutter contre ces deux problèmes plusieurs actions sont menées : la vidange régulière des étangs qui permet de sortir le poisson, donc indirectement de la matière organique, la mise à sec régulière des étangs pendant la période printanière afin de permettre la minéralisation des vases, le curage des chenaux de pêche qui ont tendance à se combler de vase. Les ouvrages hydrauliques (digues, barrages, vannes, conduites de prise d’eau, déversoirs..) sont également vérifié en continu et réparés dès qu’une fuite d’eau se présente le cas échéant.
Les marais
Afin de limiter les dégradations aux rares marais existant encore aucune action autre que la vérification du bon fonctionnement hydraulique accompagné parfois d’un arrache d’arbre avec dessouchage ou de curage d’évacuation de trop plein d’eau ne sont entrepris.
les roselières
Les roselières à phragmites sont privilégiée dans la mesure ou elles abritent une grande diversité faunistique. Des canaux permettant leur inondation régulière ainsi que des faucardages (coupe des roseaux au dessus de la racine) sont ponctuellement mis en œuvre pour favoriser les espaces de contact entre le bord de la roselière et les zones en eau.
Les prairies
Les prairies humides bénéficient de Mesures Ari Environnementales Territorialisées, donc de crédits de la part du Département pour en garantir la bonne gestion environnementale. Elles sont systématiquement confiées à la gestion d’exploitants agricoles, seuls garant de leur richesse écologique. Les prairies abritant le Cuivré des marais et l’Agrion de mercure, un papillon et une libellule protégés au niveau européen font l’objet de suivi approfondis réguliers en partenariat avec les exploitants.
Les champs
Les bois
Les forêts gérées par le Domaine sont essentiellement implantées en zones humides. Les interventions de gestion sont don délicates et limitées. Les aulnaies marécageuses sont privilégiées ainsi que les secteurs de frênaies. Une plantation mixtes de chênes et d’aulnes a été mise en place suite à la destruction d’une peupleraie à la valeur environnementale quasi nulle.
Les haies
De nombreuses haies sont plantées et entretenues. 1800 arbres et arbustes ont été implantés afin de créer des corridors écologiques et des haies d’intégration paysagère sont plantées aux abords des structures départementales tant pour des raisons écologiques que paysagères.